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Durant l'hiver 2005-2006, Médecins du Monde distribuait 300 tentes aux sans domicile fixe (SDF) parisiens. Leur utilisation bien au-delà de la période hivernale et la tentative de la ville de Paris de faire disparaître ces tentes du paysage urbain - suscitant ainsi une vive réaction des associations caritatives - avait conduit le gouvernement à nommer, en juillet 2006, une médiatrice pour tenter de trouver une solution. Parmi ses propositions, Agnès de Fleurieu - présidente de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale - recommandait alors de développer des solutions plus durables, au-delà de la réponse à l'urgence hivernale. Le plan Hiver 2006-2007, présenté le 2 novembre par la ministre déléguée à la Cohésion sociale, apporte une première réponse. Catherine Vautrin a en effet annoncé la création, en Ile-de-France et à titre expérimental, de 1.100 places "d'hébergement de stabilisation". Destinées aux personnes en situation de grande exclusion, celles-ci seront proposées "sans limitation de durée et avec un accompagnement social renforcé".
Le plan Hiver 2006-2007 prévoit par ailleurs de porter, au niveau national,  la capacité du dispositif d'accueil et d'hébergement pour les personnes en situation de précarité à plus de 100.000 places d'hébergement, soit 6.000 places supplémentaires. Par ailleurs, 4.000 places complémentaires seront mobilisables à tout moment en cas de grand froid (niveau 2 du plan d'alerte) et près de 4.000 autres en cas de froid extrême (niveau 3). Enfin, Catherine Vautrin a rappelé l'engagement pris dans le cadre du plan triennal présenté le 10 avril 2006 lors de la conférence nationale de prévention et de lutte contre l'exclusion : 2.500 places supplémentaires resteront ouvertes au-delà du 31 mars 2007, après la levée du plan Hiver.

Jean-Noël Escudié / PCA

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