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Du ct de Lille, la mdiation nergtique encourage les bailleurs raliser des travaux (59

À Lille (233.897 hab.), 26% des habitants sont en situation de précarité énergétique et parmi eux, 65% sont locataires du parc privé. Beaucoup de logements sont des maisons de ville divisées en 2 ou 3 appartements mal ou non isolés et aux équipements peu performants. La forte augmentation des loyers (+ 70% en 10 ans) fragilise les locataires dont les revenus sont comparables à ceux des bénéficiaires de logements sociaux. "Or la rénovation énergétique dans le parc locatif privé est beaucoup moins avancée que dans le parc social", observe le coordonnateur du dispositif, Hervé Frys.

Via le programme Slime, mieux coordonner la chaine des interventions

Avec les communes voisines d'Hellemmes et Lomme, Lille a initié en 2015 une démarche de réhabilitation du parc privé en s’appuyant sur un programme de service local d’intervention pour la maîtrise de l’énergie. Un groupe de travail s’est réuni tous les deux mois pour monter ce programme d’actions en faveur des ménages modestes, co-piloté par la ville de Lille et le CCAS. "Cette candidature au Slime a permis de structurer la chaine des interventions auprès des locataires du parc privé et renforcer les actions déjà menées auprès des propriétaires occupants", souligne le coordonnateur du dispositif Slime

Repérer les situations : des agents de structures locales formées

Le dispositif vise d’abord à repérer de manière plus efficace les locataires en situation de précarité énergétique. Pour cela, il s’appuie sur les agents du CCAS, les mairies de quartier et les services d’hygiène et de santé qui tous ont en commun d’avoir connaissance des familles en situation fragile. Ces agents ont été formés pour identifier les problématiques de consommation liées au bâtiment et transmettent leurs alertes au coordinateur. Ce denier vérifie si le problème signalé s’insère bien dans le dispositif Slime.

Suivi technique et accompagnement : déléguée à l’association Graal

Le coordinateur transmet les informations à l’association Groupe de recherche pour l’aide et l’accès au logement (Graal) qui assure le suivi technique et l’accompagnement des familles dans le cadre d'une convention partenariale avec la villle.
La médiatrice de l’association réalise la visite technique du logement pour évaluer les consommations d’énergie et d’eau, conseiller les locataires sur les usages et fournir des petits équipements : ampoules économes, prises coupe-veille, etc. Si le logement nécessite des travaux d'amélioration de la performance énergétique, la médiatrice prend contact avec le propriétaire pour l'inciter à les réaliser. L’association Graal accompagne le propriétaire dans le choix des travaux et la demande de devis.

Dialogue entre propriétaire et locataire à cette occasion

"En parallèle, il faut souvent réinstaurer le dialogue entre bailleur et locataire. La médiatrice peut proposer que le locataire réalise des petits travaux en auto-réhabilitation", souligne le coordonnateur. Une fois les travaux réalisés, la médiatrice rencontre à nouveau le locataire pour expliquer l’usage des nouveaux équipements.

40 à 50% des médiations débouchent sur des travaux

Des aides financières du département ou de la ville (voir encadré) peuvent être proposées au propriétaire. Elles sont basées sur le revenu du locataire et plafonnées à 2.000 euros. En 2016, le budget total du programme Slime s’élevait à 146.000 €, dont 80.000 € dédiés à la démarche de médiation, une centaine environ ayant été menées. La Ville de Lille y a contribué à hauteur de 70%, le reste étant financé par le Département et la Fondation Abbé Pierre.

Perspectives : 180 médiations par an à Lille, avant déploiement sur la métropole

L’objectif est de passer de 100 à 180 médiations avec un soutien financier élargi (voir encadré 2). Plusieurs pistes d'amélioration sont identifiées : mobiliser davantage les donneurs d’alerte ; réduire le délai de réponse pour les aides financières, actuellement de 3 mois pour la ville de Lille et de 6 à 10 mois pour le département. Enfin, l'expérimentation pourrait être déployée sur les 80 communes de Lille Métropole

Le Slime
Le service local d’intervention pour la maîtrise de l’énergie est un programme d’action de maîtrise de l'énergie en faveur des ménages modestes et destiné aux collectivités locales. Il permet d'organiser les actions de lutte contre la précarité énergétique en massifiant le repérage des ménages en précarité énergétique et de les financer grâce aux certificats d'économie d'énergie.
En 2016, une vingtaine de collectivités françaises pilotent un Slime, ce qui leur donne le bénéfice des certificats d’économies d’énergie "Précarité énergétique" à hauteur de 1 MWh cumac pour 8 € dépensés.

Programme Slime à Lille : budget 2017
Pour un objectif de 180 médiations par an, le budget total a été porté à 225.000 €, dont 160.000 € dédiés à la médiation. La ville de Lille y contribue à hauteur de 60%, le reste étant financé pour moitié par le département, la fondation Abbé-Pierre, et l'autre moitié par le groupe AG2R La Mondiale, et la fondation Schneider Electric. Les aides financières pour la réalisation des travaux sont accordées au propriétaire privé en fonction des revenus du locataire : si les revenus sont supérieurs à 1,6 RSA, c’est la ville qui accorde la subvention, s’ils sont inférieurs à 1,6 RSA, c’est le département.

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Billy Koelling

Update: 2024-08-19