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stabilit, majorit conserve pour la droite


"Ce renouvellement sénatorial conforte la majorité sénatoriale de la droite et du centre", s'est réjoui Gérard Larcher (LR), réélu à 74 ans pour un sixième mandat dans les Yvelines, avant une reconduction plus que probable à son poste de président du Sénat le 2 octobre. "Le Sénat continuera à être ce contre-pouvoir indispensable à la démocratie", a-t-il ajouté. LR vise "143 ou 144 sénateurs", contre 145 auparavant. Dans le groupe allié de l'Union centriste, Hervé Marseille, réélu dans les Hauts-de-Seine, espère "enrichir" ses troupes et "atteindre la soixantaine de membres".

170 des 348 sièges de sénateurs étaient à pourvoir pour six ans dans une quarantaine de départements, des Landes au Pas-de-Calais en passant par Paris, l'Île-de-France ou Mayotte. Les 178 autres le seront en 2026.

Le chef du groupe LR Bruno Retailleau a fustigé après ce scrutin indirect un "nouvel échec du président de la République" au Sénat. Les macronistes ont payé leur faible ancrage local, avec une série de revers. Dès dimanche matin, ils ont enregistré une défaite emblématique, celle de la secrétaire d'État à la Citoyenneté, Sonia Backès, seule ministre en lice, battue au second tour en Nouvelle-Calédonie par l'indépendantiste Robert Xowie. L'ancienne ministre Brigitte Bourguignon, déjà défaite aux législatives 2022, a quant à elle été battue dans le Pas-de-Calais.

Parmi ses cadres au Sénat, Renaissance a sauvé le siège de Xavier Iacovelli (Hauts-de-Seine), mais pas celui de Julien Bargeton à Paris ni de l'ancien ministre de la Défense Alain Richard (Val-d'Oise). Les macronistes réunis au sein du groupe RDPI (24 élus) risquent de voir leurs troupes diminuer. À l'image de Louis Vogel, élu en Seine-et-Marne, le parti Horizons d'Édouard Philippe semble de son côté en meilleure posture.

Dans un hémicycle encore attaché au traditionnel clivage gauche-droite, reflet des élections municipales, le Parti socialiste (PS) compte bien rester le deuxième groupe du Sénat (64 sénateurs actuellement). "Symboliquement, c'est important", reconnaît le chef de file socialiste - réélu dans le Nord - Patrick Kanner, satisfait d'avoir signé "un accord gagnant-gagnant" avec les communistes et les écologistes dans une quinzaine de départements. "Je m'étais fixé, avec mes collègues communistes et verts, la barre des 100 sénateurs (de gauche), je crois qu'on va la tutoyer", a-t-il affirmé. Pari gagné dans la capitale où ce rassemblement envoie au palais du Luxembourg huit des douze sénateurs parisiens, pendant que la droite divisée obtient quatre sièges. L'ancien candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot fait ainsi son entrée au Sénat, tout comme le communiste Ian Brossat.

Ce résultat marque "une victoire historique des écologistes à Paris", a lancé auprès de l'AFP Yannick Jadot, qui y voit la "montée en puissance des écologistes sur ce territoire". Il devrait rejoindre un groupe vert légèrement renforcé, notamment par Mathilde Ollivier, élue sénatrice des Français de l'étranger, à seulement 29 ans, et qui devient ainsi la benjamine au Sénat. "C'est important pour ma génération, la génération climat aussi, d'être représentée dans les institutions", a-t-elle réagi auprès de l'AFP. Le groupe communiste devrait aussi légèrement progresser.

Cette alliance de gauche n'a pas plu à la France insoumise, écartée faute de disposer d'un maillage local suffisant pour garnir les rangs du Sénat.

Enfin, le Rassemblement national, absent au Sénat depuis le départ de Stéphane Ravier chez Reconquête, fait son retour à la Chambre haute. Le parti d'extrême droite a annoncé obtenir trois sièges : Christopher Szczurek dans le Pas-de-Calais, Joshua Hochart dans le Nord et Aymeric Durox en Seine-et-Marne. "C'est une très grande interpellation, une sorte de grande vague qui avance sans arrêt", a réagi Patrick Kanner.

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Kelle Repass

Update: 2024-08-25