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En crant un CIAS, le Chamousset en Lyonnais remobilise la vie associative et sociale (69)

Lorsque la liquidation judiciaire du centre social intercommunal du canton de Saint-Laurent-de-Chamousset est prononcée en juin 2008 par le tribunal administratif, certains élus de la communauté de communes du Chamousset en Lyonnais (14 communes, 13 656 habitants) comprennent qu'il faut alors absolument remobiliser la vie associative et sociale. "Mais nous ne savions pas comment faire et par quel bout commencer pour le combler" se souvient Marie-Luce Arnoux, aujourd'hui première vice-présidente déléguée aux solidarités actives et au centre intercommunal d'action sociale (CIAS).

Se réinvestir sur le champ de la vie associative et sociale

Les élus trouvent finalement la méthode qui leur convient en s'appuyant sur la démarche d'autodiagnostic proposée par Mairie-conseils. Cette approche, lancée en 2010 leur permet en effet d'avancer en se réinvestissant sur un champ qu’ils avaient eu tendance à déléguer au centre social intercommunal.
L’approche suppose de mobiliser les acteurs associatifs locaux investis dans ce secteur. "Or le lien avec le tissu associatif avait été essentiellement porté par le centre social. Son absence s’est particulièrement ressentie lorsqu’il a fallu contacter les jeunes du territoire, se souvient la vice-présidente. Nous avions des animateurs, mais très orientés vers le sport et pas sur l’animation sociale, or cela ne s’improvise pas. Il a donc fallu faire preuve de patience et de pédagogie pour expliquer et rassurer sur les intentions, avant même de débattre ensemble du projet. Notamment pour expliquer comment se traduirait une prise de compétence de l’intercommunalité en matière sociale."
Autre enseignement de cette démarche : "Le cadre de l'autodiagnostic nous a obligé dans un premier temps à nous centrer sur les enjeux sans nous préoccuper du volet financier. Chacun était invité à parler du fond, avant d'envisager la forme," explique l’élue, qui s'est astreinte à faire respecter cette consigne.

Prise de compétence action sociale et création du CIAS

Au final, l'autodiagnostic a mis en lumière un fort besoin de coordination entre les acteurs, du champ social, plaidant ainsi de manière quasi naturelle en faveur de la création du CIAS.
La communauté de communes a été dotée de la compétence optionnelle action sociale d'intérêt communautaire en 2012, en même temps qu'elle a acté celle de la création de son CIAS. Quatorze élus, un par commune, et quatorze représentants de la société civile siègent à son conseil d'administration. Suivant le principe qu'il vaut "mieux vaut partir petit et monter en charge progressivement", le périmètre de son intervention a été volontairement resserré au départ.

Ce qui a changé ?

La communauté de communes a confié au CIAS les compétences suivantes :
- le transport des personnes âgées et depuis peu le transport Solidaire ;
- le comité local d'accompagnement de la jeunesse (Claj) avec la mission de le réactiver en lui donnant un nouveau souffle ;
- l'analyse des besoins sociaux ;
- l’instruction des demandes de subventions des associations à vocation sociale.

Par ailleurs, le CIAS donne un avis sur les subventions accordées par l'EPCI aux associations du champ social. Enfin, il doit réaliser une analyse des besoins sociaux. La première est programmée pour la fin de l'année 2015. C'est à partir de cette analyse que certains enjeux pourront être précisés et un projet social territorial pourra être défini.


Emmanuelle Stroesser / Agence Traverse pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info
 

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Patria Henriques

Update: 2024-08-18