Le succs de la Paje creuse le dficit de la Scurit sociale
La dernière réunion de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) a confirmé la dégradation de la situation financière de la branche famille. Traditionnellement excédentaire, elle a connu un premier déficit de 0,4 milliard d'euros en 2004 qui devait atteindre 1,3 milliard en 2005 et pourrait être de 1,5 milliard cette année. Pour Philippe Bas, ministre délégué à la Famille, la dégradation des prévisions pour 2006 "est principalement liée au succès de la réforme de la Paje (prestation d'accueil du jeune enfant) et à l'impact de la hausse des prestations d'action sanitaire et sociale en 2005". Les prestations légales versées par les caisses d'allocations familiales devraient ainsi progresser de 4,7% en 2006 contre 4,4% l'an dernier. Au sein de cet ensemble et en dépit des mesures d'économie adoptées à la fin de 2005, ce sont effectivement les prestations consacrées à la petite enfance, à commencer par la Paje, qui augmentent le plus rapidement avec une hausse prévisionnelle de 8 à 10% pour 2006. Entrée en vigueur le 1er janvier 2004, la Paje regroupe plusieurs prestations dont la prime à la naissance ou à l'adoption ou encore le "complément libre choix d'activité". Selon la CCSS, la progression très rapide de la Paje tient à la sous-estimation de son impact lors de son lancement.
Cette annonce d'un déficit aggravé de la branche famille intervient alors que les Inspections générales des affaires sociales et des finances viennent de remettre un rapport très sévère sur le financement non maîtrisé des crèches par la Cnaf.
Jean-Noël Escudié / PCA
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