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Les rgions disent "oui" au plan de refondation de l'Afpa

L'Association des régions de France (ARF) a approuvé, lundi, le plan de refondation présenté le 15 novembre 2012 par l'Association française pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) pour revenir à l'équilibre en 2015.
"Les orientations prises vont dans le sens souhaité par les régions en termes d'amélioration de l'efficacité et de la qualité de service, comme d'efforts de productivité", se félicite l'ARF dans un communiqué.
L'Afpa traverse de grosses difficultés depuis l'ouverture à la concurrence du marché de la formation en 2009 et du transfert de la commande publique aux régions. Elle était proche de la cessation de paiement avant l'été, et son déficit devrait atteindre 75 millions d'euros à la fin de l'année 2012. Yves Barou, son président, espère rétablir la situation avec ce plan, et faire de l'Afpa le champion français de la formation. Le plan se décline en deux axes principaux.
Premier axe : la mutation du modèle pédagogique de l'organisme, vers plus de sur-mesure et une individualisation des parcours de formation pour les stagiaires.
Le redressement de l'activité correspond au deuxième axe et le président souhaite dans ce travail se concentrer sur le marché des entreprises, davantage porteur. Pour ce faire, un plan d'économies de 102 millions d'euros est en cours, dont 30% est déjà réalisé, d'après le président de l'Afpa, avec 233 emplois qui ont été supprimés depuis juillet "sans drame", a précisé Yves Barou. Environ 480 postes devraient encore être supprimés, sans licenciement, grâce à un plan de départs volontaires. L'objectif est d'investir dans le capital humain, à travers l'embauche de 600 à 700 formateurs, et sur les plateaux techniques (135 millions d'euros). Le principe, pour réduire les dépenses, est de réduire les frais de fonctionnement du siège de l'association qui compte 516 personnes, de mutualiser les fonctions support et de simplifier les procédures.

Des syndicats partagés...

Et le président de l'Afpa souhaite bien obtenir l'aide de l'Etat pour mener à bien cette mission, avec une recapitalisation qu'il espère à hauteur de 200 millions d'euros. Mais pour le moment l'Etat, qui réfléchit à la façon d'accompagner ce plan de refondation, n'a donné aucun chiffre. Le président de l'Afpa l'a déjà mis en garde : s'il décidait de ne rien donner, l'Afpa pourrait s'éteindre, dès janvier 2013…
Les réactions des syndicats de l'Afpa à ce nouveau plan sont partagées. Pour la CFDT, le plan, qui a été présenté le 14 novembre en comité central d'entreprise (CCE) n'est "pas vraiment mirobolant". Alain Guillemot, administrateur CFDT, regrette le manque de décisions durables. Pour la CGT, "il y a des choses intéressantes, notamment l'engagement de recruter des formateurs et de reconstruire l'ingénierie, mais l'inquiétude perdure quant aux moyens d'y arriver". Le syndicat FO a quant à lui souligné les risques que fait peser le nouvel acte de la décentralisation sur l'Afpa, en matière d'éclatement de l'association. Pour FO, la recapitalisation, ce n'est "qu'une relance assurée du déficit structurel que nous connaissons depuis maintenant trois ans… et de la liquidation à suivre". "L'Afpa doit demeurer un service public national, accessible à tous", poursuit le syndicat. Quoi qu'il en soit, les six syndicats ont appelé à faire grève et à manifester le 22 novembre à Paris, pour demander à l'Etat de se réengager et pour que l'Afpa puisse retrouver son rôle dans la formation des chômeurs.
Quant à l'ARF, qui profite de l'occasion pour renouveler sa demande de modification des conditions de la commande publique, elle se dit prête à "étudier avec l'Afpa les modificiations à apporter à la cartographie de l'implantation des centres Afpa".

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Kelle Repass

Update: 2024-08-23