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Une piscine pour trois communauts (07)

Jusqu’en 2015, aucune piscine couverte n’était accessible sur l’ensemble du bassin d’Aubenas. La population et les élus de ce territoire essentiellement rural déploraient ce manque d’équipement. Dans un rayon de 20 kilomètres, soit un bassin de population de plus de 50.000 habitants, l’apprentissage de la natation en milieu scolaire n’était pas envisageable l’hiver. Après un premier échec dû à une enveloppe financière mal "ficelée", et à l’absence d’une structure ad hoc solide, les élus de trois communautés de communes (Berg-et-Coiron, Aubenas-Vals et Vinobre) conviennent de créer une structure intercommunale, le Syndicat d’études des monts et vallées d’Ardèche (Semva)(lire l’encadré ci-dessous).

  • Équipement construit et géré par un syndicat intercommunal

Les élus décident de consacrer cette structure entièrement à l’équipement nautique. Car pour le président du Semva, Max Tourvieilhe, qui est aussi le vice-président de la communauté de communes du bassin d’Aubenas, "il n’était pas question de retomber dans les travers de la première tentative avortée qui avait fait fuir plusieurs communes. Nous voulions donner du crédit au projet tout en le dimensionnant correctement". Ils conviennent donc, dès le départ, de limiter l’enveloppe budgétaire à 6 millions d’euros maximum pour éviter toute dérive et confient au syndicat l’étude, la construction, l’exploitation et la gestion de l’équipement.

  • 70% à la charge du syndicat, 30% des partenaires institutionnels

Le syndicat rassemble les élus qui participent à la structure comme représentants des communautés de communes adhérentes (ils n’y sont pas au titre des communes). En 2010, les études de programmation et de faisabilité sont engagées. S’y ajoute le dossier du transport des élèves qu’il a pris en charge. Pendant ce temps, il se met aussi en quête de subventions. Sollicités, l’État, à travers la dotation des équipements ruraux, la région et le conseil départemental répondent chacun avec une contribution de 10%, le syndicat assurant 70% du budget.
En avril 2015, vingt mois après le début des travaux (septembre 2013), dont le syndicat a assuré le suivi, l’Hippocampe est lancé, puis inauguré en septembre 2015. Finalement, le budget de la construction a été très légèrement dépassé avec une dépense de 6,352 millions d’euros.

  • Public de 45.000 visiteurs

Depuis, ce bassin couvert de 25 mètres avec ses cinq lignes de nage semble fonctionnel et répondre à une demande stable : en 2018, l’équipement a accueilli en natation scolaire 1.600 enfants de 67 classes en primaire et 1.000 élèves de 50 classes en secondaire. Avec 14 salariés dont 6 maîtres-nageurs, il a reçu 45.000 visiteurs, tant pour nager en liberté que pour participer à de multiples activités, toutes gérées en interne : bébé-nageur, aqua-gym, aqua-bike, etc.

  • Géré comme une collectivité

Le Semva est géré de façon classique, comme n’importe quel syndicat ou collectivité, avec des élus qui participent aux comités syndicaux régulièrement convoqués, gèrent un budget annuel de fonctionnement de 1.115.000 € avec une masse salariale de 542.000 €, et fixent des objectifs à son directeur. Celui-ci rend des comptes sur le fonctionnement général de l’équipement, en particulier, sur le budget annuel de 40.000 € consacré au transport scolaire des élèves du 1er degré assuré par des entreprises choisies selon les règles de marché public.

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Kelle Repass

Update: 2024-08-27