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Un ancien htel adopt par les habitants et les touristes (79)

La couleur ocre des façades, une petite terrasse accueillante entourée de plantations, des ateliers d’artisanat d’art, un Office de tourisme tout neuf… Tout invite à entrer dans l’ambiance chaleureuse de la cour du Vieux Relais d’Airvault. Son histoire remonte au début du XVIIe siècle, où de relais postier, il est devenu un hôtel qui, pendant des décennies, a accueilli voyageurs, groupes et banquets. Lorsqu’il ferme en 2000 et que la municipalité l’acquiert quatre ans plus tard, cette dernière ne sait pas encore quel en sera l’usage. « Différents projets ont été envisagés, comme une résidence pour les seniors. Mais la municipalité a décidé d’en faire un lieu destiné à la fois aux habitants et aux visiteurs. Ce patrimoine est en effet au cœur de la ville, à 150 mètres d’une abbatiale et en face d’anciennes halles », précise Mélanie Point, cheffe de projet pour la mise en œuvre du dispositif Petites villes de demain. « Bien que la ville soit labellisée Petite cité de caractère et attire des visiteurs, son centre-ville ne disposait d’aucun lieu où habitants et touristes pouvaient se poser, boire un verre et se restaurer. » La réflexion se porte alors vers un lieu hybride, destiné à héberger à la fois des activités économiques et des services à la population.

Des loges pour accueillir artisans d’art et boutiques

Il faudra près de sept années d’études, de recherches, de financements, de fouilles archéologiques et de travaux pour rendre la splendeur de ce lieu, reconnu Site patrimonial remarquable. Ce chantier de 2,20 M€ reçoit de nombreux soutiens financiers (lire encadré). Inauguré en septembre 2021, le site offre cinq espaces locatifs, appelés « loges », destinés à accueillir des artisans d’art, des artistes créateurs et d’autres boutiques mettant en valeur les savoir-faire locaux. Un des bâtiments, doté d’une terrasse, est réservé pour un bar proposant de la petite restauration. Dans la cour intérieure ont été aménagés un préau, un jardin, des murets et des parties enherbées.

Un loyer progressif

« Pour soutenir les installations, le loyer mensuel des loges est volontairement bas la première année, de 130 € par exemple pour 45 m² à 185 € pour la plus grande, d’une surface de 60 m². Ensuite il évolue, pour arriver en troisième année à 180 € pour la première loge et 280 € pour la seconde. En contrepartie, les artisans et porteurs de projet doivent s’engager à ouvrir du 1er juin au 30 septembre, 6 jours sur 7 dont le week-end et s’investir dans l’animation du site. » Chaque loge possède un espace de vente accessible pour les personnes à mobilité réduite, un local de rangement et un point d’eau. Trois loges disposent d’un sanitaire privatif, les deux autres se partagent un sanitaire commun. Les candidatures sont déposées en mairie. Cette dernière a pour l’instant sélectionné deux candidats : une bijoutière d’art qui travaille dans son atelier aménagé sur place et un Escape game, dont le parcours d’une heure jalonné d’énigmes fait découvrir les secrets du site. Une troisième loge est occupée par l’Office de tourisme. Les deux dernières sont encore inoccupées. « À peine arrivés, les occupants se sont très bien entendus et ont organisé des animations dans la cour pour Halloween notamment. » Le Vieux Relais a tout de suite été adopté par les habitants, qui le font ainsi vivre toute l’année, en dehors de la saison estivale. « Les retours des gérants du bar-petite restauration sont très positifs. Ils reçoivent à la fois la visite d’habitués, des visiteurs ainsi que des cyclotouristes qui fréquentent la Vélofrancette toute proche », commente la cheffe de projet.

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Kelle Repass

Update: 2024-08-21